Après avoir vu le projet de loi immigration retoqué à l’Assemblée nationale, ce lundi 11 décembre, le ministre de l’Intérieur a déposé sa démission à Emmanuel Macron qui l’a immédiatement refusée. Le ministre s’est ensuite exprimé, brièvement, sur TF1 à 20h, remettant en cause le vote des Républicains.
« L’alliance des contraires du LR, des RN et de la Nupes, s’est mise d’accord pour des raisons de politicaillerie. » Dans un entretien express, 4 minutes et 40 secondes Gérald Darmanin est revenu sur son échec. Le ministre de l’Intérieur a déboulé au 20h de TF1 après que son projet de loi immigration a été rejeté par l’Assemblé nationale quelques heures plus tôt ce 11 décembre. Il a remis sa démission au président de la République qui l’a tout de suite refusée. Emmanuel Macron lui confiant le mandat de faire adopter à tout prix un texte sur l’immigration.
Les LR font la politique du pire
Gérald Darmanin
Après avoir martelé que « l’alliance des contraires a choisi la politique politicienne et non l’intérêt général », Gérarld Darmanin est revenu sur le rôle prépondérant des Républicains (LR) dans l’échec du projet. « Voir des LR être la béquille du Rassemblement national fait mal à tous les électeurs de droite et du centre. Après les retraites et l’immigration, les LR font la politique du pire. » Comme son ministre, la majorité a dénoncé l’irresponsabilité des oppositions.
Le président de la République est-il alors obligé de dissoudre l’Assemblée nationale ? Le ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois botté en touche : « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question, mais je n’ai jamais eu peur de retourner devant les électeurs. »
Trois futurs pour le projet de loi immigration
Évasif sur le devenir du projet de loi, le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’une décision serait présentée demain au président de la République, à la suite d’une soirée de travail en compagnie de la Première ministre. « Des mesures fortes pour la protection des Français doivent être prises pour lutter contre l’immigration irrégulière, abonde Gérald Darmanin. Sans ces mesures, des drames nous attendent. »
Trois solutions s’offrent au gouvernement : abandonner son texte, proposer une nouvelle lecture au Sénat, ou envoyer son projet de loi devant une commission mixte paritaire. Sans annoncer son choix, le ministre a tout de même a expliqué qu’il prendrait ses « responsabilité jusqu’au bout de son mandat ».
