Une famille sino-vietnamienne a ouvert ce mercredi 13 décembre un nouveau restaurant aux spécialités des deux pays. Rue du Faubourg-Saint-Antoine, les premiers clients ont pu goûter aux plats délicieux malgré les difficultés classiques d’un premier jour d’ouverture.
En famille pour partager sa cuisine. Le restaurant Pho 249 a ouvert ses portes aux premiers clients du 12e arrondissement de Paris ce mercredi 13 décembre. C’est une famille sino-vietnamienne qui a repris l’emplacement vide laissé début septembre par un restaurant de mini-burgers, idéalement situé à côté du métro Faidherbe – Chaligny et de plusieurs écoles.
Mark, le fils de la patronne, est très attentif au moindre client scotché devant la grande carte postée sur la vitrine, et fait le pied de grue à côté du comptoir, à l’affût des premiers retours. « Vous pouvez dire si vous trouvez que ce n’est pas bon », glisse-t-il en s’approchant des clients. Barbe de 3 jours, cheveux en brosse et la petite vingtaine, il est arrivé en France il y a huit ans avec sa famille.
Family Business
Bien que satisfait de son travail de serveur, il cache difficilement son amertume quand il évoque son pays natal, la Chine, qu’il a été « obligé de quitter » pour suivre ses proches en France. « Mais on est bien ici », sourit-il.
Tout le contraire de sa tante. Xia est arrivée en France dans les années 1980. Ce n’est pas la première fois qu’elle travaille dans un établissement communautaire comme celui-ci. C’est elle qui essaie de temporiser les premiers problèmes avec les clients. Quand le restaurant est en proie à une coupure d’électricité, elle sert du thé aux fleurs.
Panne d’électricité et impossibilité de payer par carte bleue
Son amie, Céline, est un peu plus statique dans le restaurant. Son carnet de commandes à la main, elle peine à comprendre ce qu’elle doit faire et ce que les clients lui disent. Mais elle répond toujours avec le sourire, surtout pour parler de Paris : « La ville est très jolie ! », se réjouit-elle.
La journée d’ouverture s’est déroulée avec son lot d’imprévus. Certains potentiels clients repartent peinés par les déconvenues ou par l’impossibilité de payer par carte bleue ce jour-là. Mais personne ne s’est laissé abattre : les curieux ont tenté l’expérience, sur place ou à emporter. Et lorsqu’il faut trouver la monnaie nécessaire dans une caisse encore vide, toute la famille se fouille les poches, le porte-feuille ou la banane, pour rendre le bon compte.
© Aurélien Vurli